[coup de gueule sur la vacuité des actions] Évidemment, cela ne tient qu’à moi et n’engage que moi d’évoquer ici quelque chose de très frappant quant à l’usage des réseaux sociaux. Le Web 2.0 a considérablement changé la donne au début des années 2000 en permettant à toutes et tous de produire des contenus sur le Web. Mais « produire des contenus » c’est encore intensifié avec l’allocation de ressources nouvelles, l’usage de stories, de vidéos, etc. principalement sur… Instagram et Facebook.
- La misère de communiquer comme tout le monde
- Les réseaux sociaux sas âme
- Fermer Facebook pour faire du vrai contenu ou autre chose
L’appel à la communication « comme tout le monde »
Franchement, plus rien ne me surprend dès lors que j’ouvre une timeline quelconque. Les procédés sont toujours les mêmes, les contenus approximativement tous les mêmes également. Parfois, il y a des petites modes qui se lancent et j’en évoque une ci-après.
Comme je suis, comme chacun(e) d’entre nous, noyé dans mon propre jus de fréquentations et d’intérêts, j’ai pu constater sur Facebook un petit jeu auquel se livrent des gens, plus ou moins professionnels du Web marketing, pour essayer d’endiguer l’horrible effet cloisonnant de l’algorithme (enfin c’est ce que je suppose mais peut-être est-ce aussi simplement parce que ce sont des suiveurs ou qu’ils/elles manquent d’idée pour se mettre en avant. Après tout, qu’en sais-je ? Je ne comprends pas toujours les combines.) Le principe est le suivant :
Vous postez un petit mot précisant que vous donnez l’occasion ici aux personnes qui vous suivent de mettre en avant leur site Internet dans le but de lui donner de la visibilité.
Et bien, ma réaction première est : « que c’est triste ». C’est triste doublement parce que, évidemment, poser son lien sur un post d’une personne même très visible sur un média quelconque de type Facebook ou Twitter n’a pas d’intérêt (et je me dis que pour ces gens, la visibilité sur Internet est à peu près comprise comme la réclame à la télé), malheureux aussi pour celles et ceux qui en sont réduits à occuper de cette manière l’espace en décrédibilisant de fait leur approche de marketeur (autre que pour eux/elles-mêmes).
Ma seconde réaction est de me dire : Mais qui poste ça et qui répond ? Assurément des personnes qui ne sont pas en mesure de faire de l’acquisition autrement qu’en spammant des timelines et des messageries messenger.
Les réseaux sociaux sont devenus la misère de la communication
Vas-y Xavier, fais-toi des ennemis dans la profession 🙂 D’abord, parce que le métier d’animateur Social Media ou « community manager » pour le plus grand nombre (J’épargnerai ici les déclinaisons sémantiques pour rappeler que celles/ceux qui bossent là-dessus ne font pas tous et toutes la même chose), est pris d’assaut par un tas de gens qui y voient un débouché potentiel pour leur début de carrière. Or, si le marché du Web est loin d’être saturé, le métier le plus ingratement payé en moyenne est bien celui de community manager.
Non pas parce que certain(e)s le sont très bien (payés), parce que l’immense majorité est exploitée par des entreprises et marques qui ne veulent pas y aller et perdre leur temps dessus (c’est d’ailleurs un tort en soi car c’est à peu près non sous-traitable). Comprenez : Si vous êtes à la direction d’une PME par exemple, lorsque vous voudrez avoir plus de visibilité sur le Web, de leviers de trafic, vous irez d’abord et avant tout sur les moteurs de recherche. Il n’est plus utile (ou presque mais là c’est carrément foutu d’avance pour l’entreprise) en 2020 de rappeler qu’être visible sur Google, c’est important alors même que celui ou celle qui surfe sur les réseaux sociaux sera obligé de rappeler l’importance de ceux-ci dans la communication.
D’un côté, tu es obligé de prospecter ou de faire de l’inbound payant en veux tu en voilà. De l’autre, tu n’as qu’à bosser ton site et gérer quelques campagnes à la rigueur pour toucher des intentionnistes. L’éternelle approche offre /demande en marketing… Bref, la misère du temps consacré à élever une page ou un groupe Facebook naturellement n’en vaut plus du tout la chandelle. Mais vous me direz : « Qu’en est-il de certains métiers/prestations/produits en SEO ? » Je vous répondrais probablement, en fonction des budgets : « Pas mieux ». Sauf que, je ne dis rarement que c’est injouable (sauf pour les fantasmes de positions inaccessibles sans moyens). Par ailleurs, j’ai l’occasion de travailler, sur certaines branches, avec des clients qui se moquent allègrement d’avoir une page Facebook remplie de posts et commentaires. Certains mêmes n’en ont pas du tout pour leur plus grand bonheur. Et oui, l’aliénation des réseaux sociaux, c’est d’abord le fait de devoir faire du SAV…
Lorsqu’il y a une levée de boucliers sur la collecte de données des GAFAM, les grandes marques s’insurgent en arrêtant de payer Facebook, pas Google !
Enfin, il faut bien reconnaître que les gens qui passent leur temps sur les réseaux sociaux ne sont pas forcément des acheteurs. Ainsi, la plupart du temps, les utilisateurs d’un réseau social comme facebook détestent les publicités qui leurs sont proposées.
Fermer Facebook pour se concentrer sur la performance de son site Internet et être vraiment visible
Pour conclure, j’invite toutes celles et tous ceux qui cherchent à promouvoir leur activité de trouver le moyen de fermer Facebook la plupart du temps. Les efforts ne sont pas à consentir là mais bien plus sur la création de contenus sur son site Web (optimisé pour l’occasion), sur la mise en place de campagnes Google Ads au besoin, et sur les autres canaux de communication possible.
Il ne faudra ouvrir Facebook que pour créer par exemple une série de posts préparés à l’avance (et encore, comme je disais, ça dépend vraiment de ce que vous faites), de faire autre chose (par exemple du réseautage physique, de la prospection téléphonique, etc.) le reste du temps alloué à la communication 😉