L’exercice semble simple mais il ne l’est pas. Hiérarchiser les priorités en matière de référencement, c’est finalement ce qui est le moins facile, chaque consultant SEO en a conscience. Sur le Web, vous trouverez quantité d’articles traitant de ces questions ; un grand classique que j’ai envie de détourner du fameux « le title, la priorité ». Si je choisis d’en proposer dix, c’est avant tout parce que l’on vous propose souvent 10 conseils pour, 8 raisons de, etc. Finalement, un petit truc incitatif assez percutant qui cette fois a sa place dans l’inénarrable « title » de la page sur laquelle vous êtes.
Les conseils ne se limitent pas à dix vous vous doutez bien. Ceux-ci vont même varier dans le classement des priorités en fonction de la nature du projet, en fonction de ce que l’on peut faire aussi. Toutefois, je me lance, au risque de ne pas avoir l’assentiment de tous 😉 On est ok ? alors c’est parti :
- Champ sémantique du site Web
- Réaliser un mind map
- Créer une arborescence
- Faire des silos en SEO
- Optimiser la rédaction
- Optimiser les titles
- Optimiser le balisage Hn
- Faire du netlinking (off-page)
- Jouer aussi la carte social media
- S’inscrire sur Google My Business
- Mettre des données structurées
En premier lieu, je vous conseille de définir votre champ sémantique (1)
Alors oui, les mots clés ou keywords si vous voulez. Sachez toutefois que la notion de « mot clé » m’ennuie. Rien d’original dans cette affirmation, je préfère parler comme beaucoup de référenceurs de « requête ». Pourquoi ? Parce qu’au final le contenu de votre page a pour but principal de répondre à cette dernière. Avec ou sans « mot clef ». Répondre au besoin du search, pas autre chose. Il s’agit donc de connaître votre cible !
Mais il est clair qu’en définitive, si vous créez un site autour de la pêche et que le mot principal n’est pas évoqué et que l’on ne parle pas non plus de poisson, de mer ou de rivières, d’hameçon, on risque de légèrement passer à côté de l’audience.
Réunissez-vous à plusieurs si possible, et sortez tout ce qui touche au sujet. C’est un bon début pour pour ne rien louper.
C’est surtout une bonne occasion d’en ressortir une catégorisation, comme nous le voyons par la suite De nombreux outils SEO existent pour faire des choix ensuite mais ce petit d’exercice est toujours épatant. Ainsi il n’est pas rare d’entendre un professionnel s’exprimer de la sorte : « tiens c’est vrai, mon activité est liée à ça, à ça aussi. »
Oui, chercher des thèmes d’activité, ça permet parfois de repenser son métier, ses produits même. Le SEO, un agitateur d’idées ? Et oui encore plus avec ce deuxième conseil :
Faites un mind map ! Un conseil de SEO indispensable (2)
Le mind map, ou carte heuristique peut se faire avec un tas d’outils que vous trouverez sur le net. Framinmap, c’est par exemple de l’open source. Pas cher (gratuit en fait), fonctionnel et très utile.
Le mind map, c’est la première démarche à avoir dans la gestion de projet, un truc que j’ai fait pendant 10 ans avant de me consacrer au métier actuel. Pas de mystère, le référencement démarrant à la naissance de votre projet Web, on le retrouve.
C’est ce qu’à très bien évoqué un artiste du SEO dans sa construction du cocon sémantique, je veux parler bien sûr de Laurent Bourrelly. C’est clair, ça marche !
Grâce à la mise en place des différents éléments, vos champs sémantiques s’organisent, on touche à ce qui va faire l’essence de votre réussite ou de votre débandade : l’arborescence de votre site. On va pouvoir commencer à parler d’arborescence répartie…
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Dessinez une arborescence cohérente, travaillez le maillage interne (3)
Nous y sommes, nous catégorisons, en silos pour les puristes. Le silo, c’est comme l’indique la photo un ensemble de grands réservoirs à grains qui permettent de stocker des matières agricoles.
Les substances (les grains) sont de natures différentes en fonction des silos, tout comme le sont les champs sémantiques de votre site internet. Considérez les silos par ordre de priorité. Du cœur de métier au moins « vital ».
Il s’agit donc de créer de grandes familles plutôt généralistes qui permettent ensuite de proposer du contenu de plus en plus précis à l’intérieur.
On peut prendre le problème de différentes manières. C’est pour cela que l’étape mind maping est essentielle. La catégorisation qui suit permet ensuite de déterminer une filiation entre les pages. Mais le succès de la démarche est du surtout au maillage interne qui suit :
Lier les pages, au passage avec des URLs simples c’est faire passer le jus entre les différents silos. S’il est intéressant de pouvoir lier les pages du même niveau entre elles, il convient aussi de permettre un lien vers la catégorie suivante, voire une sous catégorie suivante.
L’arborescence, c’est pas si compliqué à mettre en place sur le principe et le maillage qui en découle nécessite un peu (parfois beaucoup beaucoup) de réflexion, mais le jeu en vaut la chandelle.
Petit point supplémentaire sur l’arborescence issue du silo – (3 bis)
La filiation, vous la marquez par un fil d’ariane. Celui-ci favorise la lecture de votre site par le Google Bot, et au passage par l’internaute 😉 . J’ajoute qu’il est vraiment intéressant de réduire les liens sur la page d’accueil, notamment dans le footer ; Et ce pour des raisons de distribution de jus web. Petit exemple d’arborescence avec deux silos, je préfère inverser le diagramme habituel pour montrer tout le rôle joué par la profondeur de page ; celle-ci permet d’accroître le positionnement global du site, l’index, cette page que l’on veut voir s’élever :
Évidemment, dans cette arborescence réduite, on songe à la sémantique à employer.
On crée des pages de contenu et les liens vers les pages inférieures sont dans le contenu.
Ce n’est pas le cas des pages ici dites catégorielles (footer par exemple). C’est aussi très intéressant de se rendre compte que le modèle n’est pas figé au développement d’autres pages.
La littérature sur le sujet est importante au travers du french web, allez voir.
Travaillez la qualité rédactionnelle (4)
Alors, ça paraît être une évidence mais quelle que soit la structure de votre page (je n’évoque pas encore ici la question de son balisage), il faut partir sur le principe de l’entonnoir inversé.
En soi, le rédactionnel doit partir de l’idée générale vers le plus précis, les détails (comme dans le cas du silo). D’abord parce que tout le monde ne lit pas tout (enfin j’espère que vous oui) et ensuite parce qu’il s’agit de mettre en avant les mots qui vous importent le plus dès le début. Pensez également qu’en usant d’ancres optimisées, vous pourrez améliorer et booster les pages internes de votre site, quitte également à créer des ancres comme sur cette page (un menu ancré) pour favoriser la visibilité sur des parties particulières de l’article dans la SERP.
Diversifiez le vocabulaire. Quelle horreur de voir répété continuellement le mot clef principal sous la même forme à chaque ligne. Sur le sujet, ce n’est pas forcément facile de s’improviser rédacteur, demandez le soutien d’un spécialiste au besoin. Il (elle) connaît certainement ces règles dans une perspective SEO. Profitez en pour travailler le visuel aussi ; les images, ça se référence dans Google.
Enfin, j’aime à dire qu’il est plus intéressant de vanter les conséquences d’un produit plutôt que le produit lui-même. Les désignations techniques n’ont pas tellement d’intérêt. Retour au conseil n°1 si besoin. Mettez de la richesse et de la pertinence dans votre contenu !
Le Title, ou « balise title », j’y viens quand même 😉 (5)
Bon, en SEO, c’est quand même the critère essentiel pour le positionnement d’une page. Donc on va soigner les titles des pages. On ne peut que vous le conseiller. D’une taille de 70 caractères maxi, elle doit reprendre du mot clef de la page ok, mais aider aussi l’internaute à faire un choix pertinent. La balise title, c’est un point crucial qui permet beaucoup d’astuces afin de vous rendre visible.
Un exercice pas si simple en fait qui est d’ailleurs retraduit parfois par GG. Petite astuce : Logiquement, Google est en mesure de déterminer lui-même le title sur votre requête de marque. En pratique, on la rend unique par page, on évite de la dupliquer partout, d’ailleurs pour quoi faire ? Le cas est assez similaire pour les metadescriptions que l’on doit prendre en considération et rendre incitatives.
Les balises sémantiques H1 H2 H3 H4 H5 H6 et on s’arrête là (6)
Si vous voulez la jouer sur-optimisation, travailler un H1 (plusieurs ça marche aussi mais ce n’est pas très W3C) et organisez un chapô avant d’enchaîner sur un H2 reprenant synonyme, genre, accents ou pas, etc. et un autre paragraphe. Possible également selon les cas de travailler les balises Hn (H4 en particulier) pour en faire de véritables titles dans les résultats de recherche.
Il faut savoir se libérer un peu de ces habitudes mais qu’il convient de faciliter la lecture de ceux qui ont la bienveillance de le faire. Partez simplement du principe que le H1, vous lui donnez plus de valeur que le h6. Dans la pratique, plusieurs cas existent, le mérite revient aux cas logiques et respectant la hiérarchie du général évoquée plus haut. Un excellent article se trouve chez Aurélien Bardon si vous souhaitez aller plus loin.
Après le On-page, conseils sur le Off-page (7)
Un site Internet, ce sont des liens internes, mais également des liens entrants et sortants. Si le contenu du site est un univers à part entière, le netlinking en est un autre. Plusieurs solutions sont possibles, je vous renvoie toutefois sur la solution très white hat du linkbaiting. Si on opère toutefois une logique sémantique du site, on doit également songer à travailler des liens cohérents sortants. C’est le cas pour cette page et les sites bénéficient de popularité 😉
Il convient de faire pointer son site sur des sites d’autorité ; inversement, on souhaite désavouer tout ce qui n’est pas dans notre sujet. De nombreuses agences web par exemple gardent le vieux réflexe de mettre un lien dofollow ou nofollow en bas de page de leur créations. C’est en soi une erreur.
Les techniques de netlinking sont nombreuses et c’est bien un élément primordial dès le lancement de votre site Internet. Sur ce sujet, ne faites pas tout et n’importe quoi. Les soumissions aux annuaires peuvent ainsi se retrouver très contre-productives.
Que faire de cette myriade de liens sans queue ni tête vers votre home ? Quant au nofollow, comment dire, cela a beau être une préconisation de Google, c’est un faux débat.
Pensez réseaux sociaux ?! (8)
Oui, les réseaux sociaux sont vos amis. On oublie parfois qu’un produit ou une page peut être partagée. Je vous invite à étudier les cas concrets avec les balises Open Graph par exemple que l’on peut avoir avec le travail sur les images, leur tailles adaptées à Facebook ou Twitter.
On rentre sur des sujets plus techniques mais les images ont du sens dans dans le monde actuel. A proprement parler, on se doit aussi de travailler des titres différents, bien plus amusants que ceux que l’on va « optimiser » pour Google en fait, car plus longs et conviant à la viralité du partage (pour Facebook par exemple). C’est une démarche qui s’apparente plus à de l’optimisation du site, on dépasse un peu le cadre du référencement mais c’est à mon sens très important, du chronophage en plus mais important pour la viralité accopagnatrice du SEO :
Le référencement naturel est primordial mais insuffisant en soi aujourd’hui
Google My Business, un indispensable du référencement local (9)
Un peu tarte à la crème me direz-vous. Pas si sûr ! Je viens de l’évoquer dans la question du référencement local d’un vague annuaire. My Business, ça s’optimise également, on n’oublie pas le feed back de la balise rel=publiser et comme de nombreuses personnes restent connectées à G+, il est fort probable que vos amis, votre communauté, retrouve plus facilement vos pages dans les résultats de recherche.
Complétez chaque élément de ces pages et surtout veillez à publier sur… Google+ Là encore, vous pouvez travailler l’image et le contenu du partage pour un meilleur affichage.
Les données structurées, pour conclure (10)
Allons plus loin sur la lecture par GoogleBot et consorts. L’usage de Google search console permet de voir la réalité de vos pages en la matière. Voir l’aide proposée par Google. Dans l’article de lancement de l’année, j’ai déjà évoqué la question dans ce qui apparaît comme l’un des critères assez importants pour 2016.
Il convient de plutôt se tourner vers le schema.org. Facilitez le travail du crawl avec une explication pour le robot que ce soit sur les avis, les personnes, vos produits et services, votre établissements et entreprises, un événement ou une recette etc. Facilitez la réponse au search !